Deuxième chance pour l'équipe d'Espagne. Ce samedi à 21h, la Roja affrontera la Pologne pour le compte de la 2ème journée de ce championnat d'Europe des Nations, cinq jours après avoir concédé un match nul largement commenté face à la Suède (0-0).
Comme lors de son premier match, la sélection espagnole évoluera à domicile, au Stade Olympique de Séville, avec l'objectif de faire bien mieux que face aux Suédois. Si les chiffres étaient très largement en faveur des hommes de Luis Enrique, avec une possession de balle de 75% notamment, la domination était loin d'être aussi nette qu'ils ne le laissent penser. Si Robin Olsen, le portier suédois, a effectué 5 arrêts au cours de la rencontre, c'est bien peu au vu du temps qu'on passé les Espagnols avec le ballon entre les pieds. Plus inquiétant encore, les occasions les plus franches ont été suédoises, avec notamment 2 contres magnifiquement orchestrés par le joueur de la Real Sociedad, Alexander Isak, qui aurait pu terminer avec 1 but et 1 passe décisive au compteur. Si certains diront que le jeu de possession de l'Espagne est intéressant, contrairement à la stratégie ultra-défensive qu'avait mise en place Janne Andersson, d'autres préfèreront un jeu plus direct, plus efficace et moins stérile. Reste à savoir quelles solutions l'ancien coach du FC Barcelone va bien pouvoir trouver face à la Pologne, et les premières rumeurs évoquent notamment les titularisations de Thiago Alcantara et Gerard Moreno, très intéressants lors de leur entrée en jeu face à la Suède.
De son côté, la sélection polonaise a démarré cet Euro de la plus mauvaise des manières, s'inclinant face à l'un des petits poucets de la compétition - la cote de la Slovaquie en vue d'une victoire finale était aux alentours de 500, au même titre que la Hongrie, la Finlande ou la Macédoine du Nord - et donc la nation supposément la moins bien armée de ce groupe E. Avec 2 rencontres à disputer face à l'Espagne puis la Suède, l'objectif qualification se complique grandement pour les coéquipiers de Robert Lewandowski, qui a paru bien seul à la pointe de l'attaque en l'absence de ses 2 compères Milik et Piatek. Si un changement tactique à la mi-temps a redistribué les cartes et notamment permis une égalisation polonaise dès le retour des vestiaires, l'expulsion de l'ancien parisien Grzegorz Krychowiak aura terminé de mettre la Pologne en dedans, le défenseur de l'Internazionale Milan Skriniar se chargeant d'inscrire le but victorieux pour son pays à 20 minutes de la fin. Face à l'Espagne, le sélectionneur Paulo Sousa, l'ancien coach de Bordeaux, va devoir trouver d'autres solutions, mais son entêtement à vouloir évoluer en 3-5-2 sans forcément avoir les joueurs pour coller parfaitement à ce système pourrait bien se clore par un flop pour la Pologne...